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Vous n'y échapperez pas...
... La rentrée, avec Kasseroll ! (sous vos applaudissements)
Hé oui, laissons ma vie privée de coté, afin que je vous conte la jolie rentrée de Mam'zelle K.
Il est neuf heures, la grille est ouverte, le lycée est désert. Là bas au loin, quelques jeunes sont regroupés mais ils ne se parlent pas. Un cri retentit "Ah la voila !" C'est Adrien, que je connais depuis trois ans maintenant. Au fur et à mesure arrivent les autres, certains qu'on connait depuis quelques années mais surtout, beaucoup de visages inconnus. Le fait regrettable, c'est que ceux qui se connaissent restent entre eux. Alors Kasseroll distribue quelques sourires d'encouragement pour que le melting pot se fasse.
Une salve de profs en costume trois pièces passent devant nous. On grimpe l'escalier qui sent le fennec (je ne mens pas, ça schlingue, parce qu'il passe au dessus de la cantine). La voila, la salle 108 où nous serons parqués la plupart de la semaine.
Les profs se présentent, d'abord le prof d'histoire qui commence en citant Churchill et qui nous fait un discours presque présidentiel avec de nombreux cotés politiques "la société égalitaire est créatrice d'une société de mendiants et d'assistés". Kasseroll, qui pensait à autre chose, tressaille. Et un désaccord, un.
Ensuite le prof d'anglais qui martèle sur le rythme du prof d'histoire "travail travail travail, efforts efforts efforts".
Le prof d'allemand nous fait souligner le fait que nous sommes en prépa pour prépa-rer un concours (celui de ENS Lyon). Argh, ENS, c'est pour devenir prof ! Jveux pas etre prof moi ! s'exclame Kasseroll tout haut dans sa tête. Et deux désaccords, deux.
Ensuite les profs féminines prennent la relève. Elles mettent en valeur l'affection que tous les profs ici réunis éprouvent pour le classicisme. Une alarme retentit dans la tete de Kasseroll. "Est ce que je fais beaucoup de trucs classiques ?", se demande t elle en se remémorant la veille. Elle soupire en pensant que le classicisme, rien que de part son nom lui parait fade et ennuyeux. Et trois désaccords, trois.
Elle observe les élèves l'air de rien. Elle sourit. Kasseroll, qui a fait une majeure partie de sa scolarité en priso... heu en collège privé catholique n'a jamais vraiment connu autre chose que des tetes toutes blanches. Ici, elle voit une métisse, une black, deux beurs, un vietnamien. Enfin de l'exotisme !
La journée passe lentement. Au fil des quelques pauses, Kasseroll essaye de faire monter la mayonnaise entre les gens pour qu'ils se parlent et que cesse cette atmosphère qui fait très "phoney war". Elle rit, elle sourit aux gens, elle fait des mini plans pour que les autres découvrent les lieux.
Elle s'arrete trente secondes et repense au vieux leitmotiv familial, qui dit que Kasseroll est une "timide". Un nouveau sourire.
L'après midi doit se passer en entretiens privés avec les professeurs. Kasseroll embete le prof de géo une dizaine de minutes. Et en le quittant, elle se rend compte qu'elle n'a plus aucune question pour les autres.
Hum, que faire ?
Elle trouve un garçon paumé, qui lui non plus n'a plus de questions à poser. A deux ils fuient une heure et demie à l'avance.
Houlà c'est pas bien, mais au moins j'ai un nouvel ami.
Et voila, un emploi du temps surchargé, des tas de gens inconnus, des profs un peu pathétiques quand ils se la jouent ''jeun's''. Kasseroll a le sourire qui chatouille en rejoignant son bus.
Finalement, ça s'annonce pas si mal les études...
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